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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 06:06

J’ai une mauvaise nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui aspirent à revenir vers une conception plus naturelle de la parentalité : la nature à compter qu’elle est un jour existé, est à jamais perdue…

Il est possible de se tourner vers le passé : mais qui a dit que le passé était meilleur ? et surtout que le passé était plus naturel ? Et puis quel passé choisir ? Le plus reculé ? (Je rappelle que l’allaitement, l’éducation maternelle etc. est une idée tout aussi neuve que le bonheur. C’est Rousseau, l’Emile, 1762. Avant-hier).

Et puis pourquoi vouloir retourner vers la nature ? Pourquoi la nature serait-elle meilleure ? Les inondations, les séismes et les moustiques ne sont-ils pas naturels ?

Je suis une citadine 100%. Le seul exemple de nature que je connaisse ce sont les chattes (quoique les chats citadins sont peut-être aussi dénaturés et en quête d’un retour aux sources).  Les chattes mettent au monde leurs petits toutes seules (et meurent en cas de complications à moins de l’intervention naturicide d’un vétérinaire), lavent leurs petits seules et avalent le placenta. Si un petit est en difficulté (respiratoire ou autre), elles le tuent ou le plus souvent le laissent sans soin et il finit par mourir (à moins encore de l’intervention naturicide d’un humain). Pendants les premiers mois de leur vie, les chatons ne sont qu’avec leur mère qui les allaitent, les lavent et les éduquent. Puis quand elle les juge sevrés (et ce de manière parfaitement naturelle : quand elle n’a plus de lait et que la tétée lui fait mal), elle les abandonne purement et simplement et renie tout lien de parenté avec eux.  Est-ce là un modèle attrayant ?

Je sais : j’exagère, j’ai l’ironie facile… Je rejoues Voltaire contre Rousseau… Je sais… Mais quand même je rejoins les inquiétudes de Mme Badinter (voir post du 16 mars) quant à cette passion du retour à la nature.

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 05:29

Coccinelle m’a offert un pot à crayons violet confectionné à la crèche.


Le débat est très vif sur la question. Ne serait-ce pas qu’une stratégie commerciale de plus comme le Père Noël ? Ne serait-ce qu’une survivance de Vichy qu’on devrait refuser au nom de la honte de la collaboration et du refus des valeurs de l’extrême droite ? Ne serait-ce qu’un moyen d’humilier ceux dont la mère est morte, absente ou défaillante ?  Ou ne serait-ce qu’une tradition sexiste de plus destiner à louer la femme qui procrée, s’occupe de sa progéniture et reste à sa place ?


D’ailleurs est-ce une affaire de sexe ? Une amie de ma mère qui a élevé seule ses sept enfants a toujours demandé qu’on lui fête la fête des pères car elle était le chef de famille ? Une autre mère célibataire demande à se voir fêter les deux car elle assume les deux rôles…  Mon mari a proposé que nous inversions les fêtes… Pourquoi pas ?


Je pense que chaque famille peut construire ses rituels en fonction de ce qui lui correspond. La question du vichisme ou du sexisme est à mon avis fonction de ce qu’on fait avec la tradition. Je m’explique :

S’  

Q  Quand il n’y a qu’une fête des mères et pas de fête des pères, comme c’est le cas dans certains pays, alors on induit une inégalité dans le couple parental… Qu’on justifie souvent par des arguments mignons mais proches des intentions vichistes. En gros la fête des mères devient l’alibi d’une société qui opprime les femmes.


Si Si pour la fête des mères on propose aux enfants de faire des vases, des boîtes à bijoux, des poèmes ou des colliers et pour la fête des pères, des pots à crayon, des presse- papier ou des porte-journaux, on induit des stéréotypes sur les sexes. De même lorsque les supermarchés, propose des promos sur les machines à pain, les batteurs et les poêles à frire pour la fête des mère, tandis qu’ils offrent des promos sur les ordinateurs et les MP3 pour la fête des pères.  Le jour où ma fille m’offre un outil de cuisine sera terrible pour elle… Mais bon je ne vois pas comment elle en aurait l’idée vu qu’elle ne voit jamais dans la cuisine (à part quand je squatte la table de la cuisine avec mon macbook).

 

       Bref, je pense que cette attitude vis à vis des cadeaux à priori destinés aux mères ou aux pères est plus sexiste que la tradition de les fêter.

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 05:36

Révision sur la loi bioéthique oblige, le débat sur la gestation pour autrui (GPA)est relancé. J’ai parcouru les journaux et les arguments présentés et même soulignés contre la GPA me paraissent minces.

Elle pourrait donner lieu à un commerce illégal. Bien sûr mais le rôle de la loi est d’encadrer les pratiques. Beaucoup de pays ont légalisé la GPA et ne déplorent pas d’abus.

On ne peut pas vendre ou louer une partie de son corps. Et le don du sang ? Et ceux qui donnent leur rein ? Est-ce que l’utérus est spécial ?

Le CCNE évoque les risques pour l’enfant né d’une GPA qui se trouve être « l’enjeu d’une tractation ». Non, il est le centre d’un projet parental. Si on avance l’argument des risques, c’est toute la PMA qu’il faut rejeter, et l’adoption.

Il y a un lien in utero entre la mère et l’enfant.  Il est important de rappeler ici deux choses : la femme qui prête sont utérus n’est pas la mère génétique de l’enfant à naître. Il y a trois éléments dans une GPA ; la mère, l’ovule et l’utérus. La mère peut donner ses ovules quand ils sont viables et est alors la mère génétique de l’enfant à naître. C’est pourquoi l’expression de mère porteuse me paraît fausse. D’autre part, le lien in utero est réel mais il est forcément différent quand il est entre une mère et son enfant, et une porteuse et l’enfant d’une autre.  Ce lien in utero n’est pas magique, il est construit et fonction des intentions de la porteuse…

Il y a un risque de mourir en accouchant. Est-ce une remarque bien sérieuse à notre époque ?

Il y a des solutions pour les hommes sans sperme fertile, pour les femmes sans ovules, pourquoi n’y en aurait-il pas pour les femmes à l’utérus défectueux ? A partir du moment où l’on accepte l’idée d’une procréation médicalement assistée (PMA- et là c’est un autre débat), je vois difficilement comment rejeter la GPA en bloc. Il me semble qu’elle doit avoir lieu dans les mêmes conditions que les autres pratiques de PMA.

Sans doute les autres procédures préservent l’image « traditionnelle » de la maternité (grossesse, enfantement, vie in utero) etc. Mais il est temps de casser cette image, non ?

Ce n’est ni la grossesse ni l’accouchement qui fait la mère mais sa décision d’élever un enfant, son engagement vis à vis d’une vie… Idem pour la paternité.

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 05:26

Pourquoi la table à ranger dans les restaurants ou les stations services étaient la plus part du temps dans les toilettes des femmes ?

Et les pères seuls ? Et les pères qui s’occupent du bébé pendant que leur mère dort dans la voiture ou prend un petit café ?

Des scénarios trop rares ?

Qu’est-ce que cela veut dire  de mettre la table à langer dans les toilettes des femmes ? Beaucoup….

Donc voilà quand je vois que la table à langer est encore une fois dans les toilettes des femmes, je demande à mon mari d’y aller pour changer notre fille. Histoire de poser les bonnes questions...

Les toilettes des femmes sont réservées aux femmes. Mais pas les tables à langer…

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 06:14

On ne nous lâche pas avec le petit frère.

Pour quand le petit frère ? Quand donc le petit frère ? Il faut pas traîner car il y aura trop d’écart…

Maintenant j’en ai assez donc je donne dans la provocation : Jamais. Nous on veut que des filles…

Franchement, y en a marre. Chacun fait ce qu’il veut !

Et arrêtons de nous leurrer sur la fraternité

Le premier argument qu’on me sort c’est que ma fille a besoin d’une famille, que c’est merveilleux la complicité entre frères et sœurs etc.  Le second argument c’est que c’est encore mieux quand ils sont « rapprochés ».

Tout d’abord je réponds : Rappelons-nous Caïn et Abel…

Puis je réponds : Inepties, inepties… J’ai autour de moi des tas de fratries et partout c’est différent. Des frères et sœurs qui se haïssent, d’autres qui s’adorent, d’autres qui s’ignorent… Et qu’ils soient du même sexe, rapprochés ou pas, ne semblent pas compter.

Donc, je dis stop. Faites ce que vous voulez mais n’essayez pas de vous convaincre que vous faites bien en m’obligeant à faire comme vous.

Ceci dit j’ai une copine qui vient d’accoucher d’un petit frère, donc félicitations à elle !

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 06:40

Pour prolonger la réflexion sur l’ouvrage de Badinter, je pose cette question :Y-a-t-il un instinct maternel ?

Je réponds non, juste une pression sociale.

La jeune maman n’entend pas mieux son bébé pleurer que le jeune papa et ne sait pas mieux consoler un nouveau-né en larmes (personne ne le sait). Mais la pression sociale l’oblige à veiller, à sortir du lit et à prendre la « chose hurlante »… La même pression la fait douter d’elle quand la chose continue de hurler.

Un autre ouvrage d’Elisabeth Badinter traite de ce prétendu instinct maternel L’amour en plus.

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 06:31

Florence Foresti utilise son expérience de jeune maman dans son spectacle MotherFucker. A mourir de rire. Mais aussi très réaliste… Je vous donne des extraits mais je vous invite à tout découvrir. On peut déjà acheter le sketch sur la grossesse sur i-tunes !

http://www.youtube.com/watch?v=Nu2KUsuuMq0

http://www.youtube.com/watch?v=HFw-y_ErsfA

 

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 07:01
Quand je n'avais pas d'enfant mais déjà un conjoint à charge, on me demandait sans cesse : à quand le bébé? (Genre depuis des siècles, rien n'a changé et on ne se marie que pour avoir des enfants...).

Maintenant que j'ai un enfant, on ne cesse de nous demander pour quand le deuxième ou le petit frère (car évidemment la famille idéale alterne les sexes).

Première remarque en aparté : les gens ne cessent donc jamais de s'occuper de la vie des autres et de les agresser à coup de clichés?

Plus sérieusement : là, honnêtement, nous ne nous sentons absolument pas prêts pour un second. Nous voulons garder toute notre attention pour Coccinelle, nous n'imaginons pas comment nous ferions avec un deuxième... Car nous voulons aussi du temps pour nous : nos carrières, nos loisirs, notre couple... Donc pas de second enfant en vue.

Surtout si on se met à penser à l'avenir : le coût des études, le coût du logement, le chômage...

Je suis entourée de parents avec un enfant à peine plus âgé que Coccinelle qui annonce bébé n°2. J'espère qu'ils ressentent autre chose que nous et qu'ils ne le font pas uniquement parce qu'ils se sentent obligés de rentrer dans le moule deux enfants d'âge rapprochés (pour qu'ils soient complices) et si possible de sexe différent. J'ai parlé la semaine dernière à une mère de trois enfants qui a avoué avoir céder à cette pression et qui à la place du deuxième enfant a eu des jumeaux et qui même si elle est contente de ses trois enfants m'a avoué que si c'était à refaire elle n'en aurait eu qu'un ou alors elle aurait attendu cinq ou six ans pour la deuxième grossesse.

Donc conclusion. Moi je ne suis pas prête pour un deuxième enfant et je n'ai pas honte de le dire.

Chacun doit prendre ses décisions en fonction de lui : il n'y a pas de chemin tracé d'avance... Je suis persuadé qu'il y a des avantages et des inconvénients dans tous les cas (enfant unique, grand écart d'âge, familles nombreuses...) et peu importe le choix qu'on fait, on reste de supers mamans!
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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 05:58

J’en ai déjà parlé je sais mais ils ont la vie dure !

Coccinelle n’est pas gourmande. Et à chaque fois qu’on le remarque j’ai droit à : « Ah c’est normal pour une petite fille ».

Coccinelle est en dessous de la moyenne âge/poids pour son âge. J’ai droit à « C’est normal, c’est une petite fille. Les garçons sont toujours plus forts ». ou pire « Si c’était un garçon, il faudrait s’inquiéter, mais pour une fille… » Euuh… Je ne sais pas vous mais je me rappelle qu’à l’école primaire les filles étaient toujours plus grandes que les garçons. Ceux-ci font en général leur croissance plus tard…

Coccinelle ne pleure jamais sauf si elle a mal. A la crèche elle me quitte avec un grand sourire. Ce n’est pas le cas de son camarade Baptiste qui a la larme facile et hurle quand sa mère le dépose. « Tu es pire qu’une fille », lui a dit sa mère hier en faisant référence à ma Coccinelle…. Je vous laisse déduire tout ce que cette phrase comporte de préjugés et de violence.

Donc voilà Coccinelle mangerait-elle davantage si elle était un garçon ? Serait-elle plus grande ? 

Mais est-elle déjà une fille ?

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 06:08
Il me semble que les enfants des autres concentrent à la fois tous les défauts et les qualités absents chez les nôtres.
En ce qui me concerne les enfants des autres dorment mal mais ne cherchent pas à tout toucher, les enfants des autres mangent trop ou pas assez mais peuvent rester tranquillement assis sur un tapis, les enfants des autres ont des traits disharmonieux mais comprennent quand on leur dit non…

Les enfants des autres ne sont pas les nôtres. Les enfants des autres nous rappellent que l’enfant parfait n’existe pas.

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  • : Mesaventures de jeune maman
  • : Mes (més)aventures et mes réflexions depuis la naissance de ma fille Coccinelle.
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