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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 21:17

Aujourd’hui deux films sortent en salle pour nous parler de la maternité, la vraie ni instinctive ni facile. Il faut qu’on parle de Kévin et Un heureux événement.

Plus exactement ces deux films nous parlent de deux mères pour qui la maternité ne se passe pas comme prévu et même se passe mal.  Plus mal que pour moi.


Les deux s’inspirent de romans que j’ai lus.


J’ai lu Un heureux événement d’Eliette Abecassis avant d’être mère. Je l’avais trouvé intéressant, même si assez noir. Je pense qu’il ne faut pas en faire une généralité : tous les couples ne se séparent après la naissance, toutes les mères ne réagissent pas comme l’héroïne… Mais des fois si, donc c’est bien de le dire.


J’ai lu Il faut qu’on parle de Kévin de Lionel Shriver quand j’étais enceinte et ça m’a vraiment fichu un coup… J’ai presque failli arrêter ma lecture tellement elle me déprimait… Et si je ne voulais pas vraiment de mon enfant ? Et si j'en faisais un monstre ?... Et si mon enfant me haïssait?

 

Comme pour le roman d’Abécassis, je pense qu’il faut éviter de généraliser. Cependant, c’est possible aussi…  Et je pense qu’ Il faut qu’on parle de Kévin, le roman, remet en question la culpabilité qu’on fait systématiquement poser sur les mères… Ce n’est pas toujours de leur faute !


Donc voilà je conseille ces deux romans et ces deux films car ils chassent les idées reçues!

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 04:52

Coccinelle se précipite toujours sur les papiers et les crayons pour dessiner.

C’est un bon moyen pour l’occuper dans les salles d’attente, les administrations, les magasins.

Je le faisais remarquer hier à une vendeuse qui s’est exclamée :

-       Ah une future maîtresse !

-       J’aurais dit artiste, j’ai fait.

Qu’aurais dit la vendeuse si j’avais eu un fils ? Sûrement pas maîtresse.

L’inégalité des sexes, ça commence là.

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 06:41

L’INSEE  vient de publier des chiffres sur le couple et la parentalité.

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?id=3259&reg_id=0

Les hommes sont aussi nombreux à penser que la paternité est nécessaire à l’épanouissement d’un homme, qu’ils sont à penser que la maternité est nécessaire à l’épanouissement d’une femme.

Youpi les hommes ont changé !

Par contre, la moitié des femmes pensent qu’un homme peut s’épanouir sans enfant, alors que seules 20% pensent qu’une femme peut s’épanouir sans enfant.

Mince, les femmes n’ont pas suivi le mouvement.

Moi, je pense qu’être mère ou père, ce n’est pas fondamentalement différent. C’est être parent. Etre parent c’est une aventure, ne pas la vivre c’est le même manque pour un homme comme pour une femme.

 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 16:51

Hier une copine qui vient d’accoucher m’a demandé combien de temps après l’accouchement  j’avais eu un rapport sexuel.

J’ai décidé de faire profiter à toutes les jeunes mamans de ma réponse.

La réponse officielle, celle des brochures qui traînent dans les maternités, vous la connaissez : Quand vous sentirez prêtes.  La même chose que pour la première fois tout court.

Oui, bien sûr quand vous vous sentirez prêtes… Mais pour se sentir prêtes il faut un minimum être en condition. Physique et psychologique.

La question en fait est mal posée : on parle toujours du premier rapport sexuel ( tout court ou après l’accouchement ou après une rencontre…) mais jamais du premier orgasme ( tout court ou après l’accouchement ou après une rencontre…). Comme si la seule sexualité possible était la pénétration vaginale potentiellement reproductrice.

Parce que les orgasmes ça aide à être prêtes à davantage.

Parce que les rapports sexuels sans orgasme, quel intérêt ?

Parce que franchement  vous n’avez pas envie de savoir quand vos copines ont eu leur premier rapport sexuel après l’accouchement mais quand elles ont recommencé à prendre leur pied.

Parlons en terme d’orgasmes !

Mon cas perso. Premier orgasme après l’accouchement : 6 jours. Un orgasme 100% clitoridien, sans aucune sensation dans le vagin.  Un peu zarb, mais très bien quand même ! Premier rapport sexuel avec orgasme après l’accouchement : 1 mois et demi.

Et vous ?

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 06:30

 

Lorsqu’on me sortait l’argument de la nature, j’avais tendance à m’énerver et à vouloir montrer que non, ce n’était pas naturel. J’ai changé de tactique, car l’argument de la nature ne prouve rien.

L’allaitement est naturel. La maternité est naturelle… Et alors ?

Est-ce qu’il suffit d’être naturel pour être bon ? N’y-a-t-il des phénomènes naturels que l’on rejette ?

Les microbes sont naturels, les séismes sont naturels, la crasse est naturelle.

Donc voilà, quand hier une collègue s’est révolté quand je lui ai dit que je n’avais pas allaité : « Mais le biberon, c’est artificiel ! » J’ai répondu calmement : « Ton épilation au laser aussi ».

 


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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 15:17

Les gouvernements de l’Union européenne ont catégoriquement rejeté de fixer à 20 semaines le congé maternité (cf. Post du 3 novembre).

Je voudrais revenir sur un des arguments avancés contre cette proposition : il ne faut pas rallonger le congé maternité, car les employeurs ne voudront plus embaucher des femmes en prévision de leur futur congé maternité.

Donc les femmes sont des mères en puissance avant tout. Et toutes les femmes ne veulent que devenir mère…

Je trouve dommage d’être réduit à mon utérus. Vraiment. Surtout que pour les hommes c’est différent. 

 

Si le congé était parental, alors les hommes seraient aussi des pères en puissance.

 

Oui, je sais j’ai déjà avancé cet argument… On revient toujours à cet argument. Si on veut rétablir une égalité réelle entre les hommes et les femmes. Il faut faire entrer par la législation la notion de parentalité qui concerne aussi bien les hommes que les femmes.

 

Car les enfants, ce n’est pas seulement l’affaire des femmes.

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 04:49

Ce blog est consacré à mes mésaventures de jeune Maman, mais pour une fois je vais parler de la difficulté d’être Papa.

Quand le père de Coccinelle l’a accompagnée dans une sortie au zoo avec la crèche, tout le monde s’est étonné : « Un papa ! C’est du jamais vu ! » « Vous êtes sans emploi ? ». Par contre il apparaissait normal que les mamans présentes aient pris une RTT pour accompagner la sortie. Il a d’ailleurs fait cette remarque. Réponse : « En général les pères ont des métiers plus importants ».

En général les pères ne changent pas leurs bébés, c’est pourquoi les tables à langer sont dans les toilettes des femmes.

En général les pères ne s’occupent pas de leurs enfants malades, aussi mon mari se prend toujours une remarque quand il le fait : « Mais et ta femme ? »

En général les pères ne cuisinent pas le soir…. Etc, etc.

En France les hommes comme les femmes peuvent prendre un congé parental. Les hommes ne sont que 3% à le faire.

Parce qu’en général ils ont un meilleur revenu ? Peut-être, alors pourquoi ne pas calculer le revenu du couple avec l’un en parental sur la moyenne de leurs revenus, et pas sur le seul salaire de celui qui s’arrête ?

Mais honnêtement je pense que le problème, c’est surtout tous les stéréotypes qui continuent à peser sur les hommes.

Franchement pour les mamans, c’est sur de concilier vie familiale et professionnelle. Mais pour les papas, aussi.

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 14:50

D’après le World Economic Forum, la France est au 46ème rang mondial pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

http://www.weforum.org/en/Communities/Women%20Leaders%20and%20Gender%20Parity/GenderGapNetwork/index.htm

Lorsque je communique l’information autour de moi, c’est l’étonnement.

Pourtant les faits sont là : En France, 82% des parlementaires sont des hommes, les femmes gagnent en moyenne 26% de moins que les hommes, elles passent en moyenne deux fois plus de temps pour les tâches ménagères…

Moi aussi je m’étonne : les Françaises sont pourtant parmi celles qui ont le plus d’enfants dans les pays du Nord…

Evidemment : 16 semaines de congé maternité rémunérées, allocations familiales, école maternelle…  En France, on fait beaucoup pour les mamans…

Pour les mamans, mais pour les femmes ??

Tout d’un coup, j’ai un doute : et si tous ces avantages n’étaient pas là pour servir les femmes ? Et si tout ça ce n’était que pour élever la natalité ?

Et quand j'ai vu que le New-York Times se posait la même question que moi, j'ai commencé à m'inquiéter...

http://www.nytimes.com/2010/10/12/world/europe/12iht-fffrance.html?_r=1&scp=1&sq=france%20women&st=cse

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 07:20

La littérature enfantine regorge d’animaux qui ont l’air d’humains (je sais, on dit anthropomorphisme).

Concrètement ces animaux de contes sont asexués mais très genrés.

Comment en effet différencier sans montrer les organes génitaux une maman lapin d’un papa lapin ??

En les habillant, en les mettant dans des situations « typiquement masculines/ féminines ». …

Ou comment transmettre les préjugés aux enfants l’air de rien…

Quand Coccinelle voit un personnage aux fourneaux ou un ustensile de cuisine, elle dit : « Papa ».

Quand elle voit un personnage à son bureau en train d’écrire, elle dit « Maman ».

Parce que c’est ce qu’elle voit à la maison.

Pourtant à la crèche, en société, elle passe pour une imbécile. Pas capable de reconnaître que le Panda en rose qui fait des gâteaux est une femme, et que le Panda en bleu qui lit des rapport est un homme (la race de l’animal a été changée, mais l’anecdote est réelle : une puéricultrice de la crèche s’est inquiétée du QI de ma fille en ces termes).

C’est plutôt drôle dit comme ça… Mais je ne me demande ce que la répétition de scènes similaires va produire sur ma fille… Va-t-elle penser que sa famille n’est pas normale, qu’il n’est pas normal que son père porte des chemises roses et cuisine, quand sa mère travaille à son bureau ? Ou bien va-t-elle penser que les rôles ne sont pas genrés et que les livres mentent ?

 

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 21:29

Ma grand-mère lavait les couches de ses enfants, pas parce qu’elle était plus naturelle, mais parce qu’elle n’avait pas le choix. Elle ne comprend pas d’ailleurs, m’a-t-elle dit que l’on puisse choisir de laver les couches : « Pourquoi se compliquer la vie, dit-elle ». L’écologie, je sais… La planète, les valeurs….

Oui, mais les couches lavables d’aujourd’hui ne ressemblent pas à celles d’hier qui étaient elles 100% lavables. Donc il y a encore du déchet… De plus l’eau dépensée pour laver… Et l’eau javel ou autre produit puissant…. Donc bon, l’argument écologique ne me paraît pas très probant.

Protéger la peau de nos petits du chimique… Ma fille porte des couches jetables depuis qu’elle est dans ce monde. Pas de problème d’érythème à déclarer. J’ai toujours choisi une marque haute gamme, il est vrai, et je la change souvent… C’est mon choix.

Que de temps perdu en lavage et désinfectage ! Du temps que je préfère passer à jouer avec ma fille….

Je sais que les adeptes vont dire que j’exagère, qu’il ne faut pas beaucoup de temps pour laver les couches, que le père peut participer… Que l’on peut faire un mixte (couches lavables à la maison, jetables en voyage)…. Je connais les arguments pro- couches lavables.

Mais voilà :non seulement ils ne me convainquent pas d’y adhérer, mais ils n’effacent pas non plus l’angoisse…

Clairement, je l’avoue, les couches lavables représentent pour moi une menace…

Une menace contre le progrès, une menace contre les femmes… Je ne sais pas exactement, un mauvais pressentiment… Je suis comme ça moi : ne touchez pas à mon micro-ondes et mes couches jetables !

J’ai peur que l’argument des couches lavables ne viennent s’appliquer aux tampons et aux serviettes hygiéniques, et qu’on revienne aux temps qui ont précédé les protections hygiéniques jetables pour les femmes…. Là encore mes grand-mères, mes grandes-tantes ont témoigné : c’étaient vraiment avilissant et handicapant pour les femmes… Certaines préféraient ne pas sortir à cette période pour ne pas devoir porter ces linges qu’elles devraient laver ensuite….

Il est vrai qu’aujourd’hui les couches jetables ne sont pas menacées, et qu’on n’a toujours le choix… Donc ne dramatisons pas…

Certains regards que j’ai reçus quand j’ai dit que je n’utilisais que des couches jetables ont cependant ravivés mon angoisse…

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