17 décembre 2008
3
17
/12
/décembre
/2008
17:29
Au travail. Les nouveaux collègues, les clients :
- C’est vous qui revenez de congé maternité ?
- Oui, c’est moi. je réponds avec la mauvaise sensation de faire un mauvais remake d’une vieille publicité,
- ça ne se voit pas.
Je n’ai pas pu m’empêcher de demander des explications :
- Ah bon ça devrait se voir ?
- Bah oui, vous n’avez pas l’air d’une jeune maman.
Et pourtant chaque matin à six heures précises Coccinelle me le rappelle : je suis une jeune maman.
- Ah bon, pourquoi ?
- Et bien, vous avez l’air en forme et puis vous êtes tellement mince.
Je sens que je vais m’énerver, car ces remarques ont le don de mettre hors de moi. Ah bon, toutes les mamans sont fatiguées, moches et grosses ? En gros, les jeunes mamans n’ont pas le droit de figurer parmi les femmes séduisantes, glamour et sexys. A part bien sûr Angelina (quoique même elle on lui a prêté un baby blues…).
J’inspire profondément (souvenir du yoga prénatal),je rentre le ventre, sent que mon 36 est un peu large, je souris simplement, royalement : et bien si, je suis mince, éclatante, et maman.
Et je ne suis pas Angelina.
Published by Coléomum
-
dans
Idées reçues
3 décembre 2008
3
03
/12
/décembre
/2008
07:18
C’est le grand jour : la reprise du travail.
RAS de mon côté, c’est comme un retour de vacances. On traîne un peu les pieds les matins, mais le soir on remarque que quand même on adore ce job.
Donc rien à vous raconter sur moi, mais deux choses à vous dire sur les autres. Deux choses qui m’aggacent….
1. Tout le monde me demande si ça va, si c’est pas trop dur…. Et quand je répond avec un grand sourire que tout va bien, on me regarde avec étonnement. Devrais-je culpabiliser d’être contente de reprendre le boulot ? Pourquoi est-ce que la reprise serait plus dure pour moi que pour l’autre qui revient de ses deux mois de vacances cumulées en Australie ?
2. Tout le monde me traîte comme une convalescente et c’est absolument insupportable. « On vous a réservé les dossiers les plus faciles, » « On vous a inscrit qu’à un séminaire sur deux… » ; « Mais nous ne pouvons pas vous imposer cela un premier jour », « Il faut vous ménager… » Hey : une minute, je suis devenue mère, pas débile… On me regarde comme si j’étais différente et ça m’énerve car je me sens la même (en un peu mieux quand même). On me regarde comme si j’étais devenue plus fragile, moins capable… Je dois m’imposer faire mes preuves comme lorsque j’ai commencé à travailler. C’est injuste… Mais ce que je trouve le pire c’est que ce ne sont pas seulement les hommes qui me traitent ainsi mais aussi les femmes, les mères…
Published by Coléomum
-
dans
Garde
30 novembre 2008
7
30
/11
/novembre
/2008
07:19
Brisons tous les mythes…Ma belle-mère est une femme très gentille (sans ironie).
Oui, toutes les belles-mère ne sont pas des monstres.
Il suffit de les comprendre.
La mienne par exemple est stressée absolument par tout ce qui concerne Coccinelle (Du genre : doit-elle lui mettre des chaussettes : si elle lui en met elle risque d’avoir chaud, mais si elle ne lui en met pas elle risque d’avoir froid…). Je ne sais pas comment elle a fait pour survivre à ses deux enfants dans cet état de stress et de peur de mal faire permanent. Je suis sincèrement triste pour elle, et triste de penser que beaucoup de jeunes mamans doivent vivre cela (d’où ce blog…).
Ma belle- mère est d’ailleurs très admirative de ma zen attitude et de mon savoi-faire. Et elle le dit (vous voyez, elle est vraiment très gentille…)
Published by Coléomum
-
dans
Idées reçues
24 novembre 2008
1
24
/11
/novembre
/2008
07:15
Coccinelle salive beaucoup et tire la langue.
Pour la famille, aucun doute : elle fait ses dents. D’ailleurs ne les sent-on pas très fort sous sa gencive.
J’ai osé remarquer qu’il en était ainsi depuis sa naissance. D’ailleurs, je m’en étais étonné auprès d’une sage-femme qui m’avait dit qu’il en était ainsi pour tous les bébés et que les parents pensaient sans cesse que les dents arrivaient mais qu’en fait on ne pouvait pas le savoir avant que la première n’arrive.
Donc, voilà j’ai osé répondre cela à la famille qui s’extasiait sur la précocité de la venue des dents de ma fille.
Des regards méprisants se sont abattus sur moi. Tout le monde savait mieux que moi ce qu’il en était.
Les jeunes mamans n’ont pas le droit de savoir ce qui est nouveau ou pas chez leur nourrisson…
Published by Coléomum
-
dans
Mésaventures du quotidien
19 novembre 2008
3
19
/11
/novembre
/2008
19:04
J’étais l’autre jour avec Coccinelle chez le médecin pour sa visite médicale mensuelle (Chez un généraliste, car tous les pédiatres de ma ville sont soit complets jusqu’à l’an prochain soit ne s’intéressent pas aux nourrissons.). Donc, nous sommes là dans la salle d’attente archi-bondée d’enfants et d’adultes de tous les âges (J’ai noté quelque part dans un de mes machins hightech électroniques de rappeler à Coccinelle qu’il serait bon qu’elle envisage sérieusement de faire médecine). Comme toujours le docteur a une bonne heure de retard, gâge de son succès (on m’a toujours déconseillé les médecins chez qui il ne fallait pas attendre). Donc voilà je mesurai la chance que j’ai d’avoir trouvé un bon médecin en regardant la salle d’attente se remplir, et la porte du docteur ne pas s’ouvrir, quand Coccinelle, qui n’a absolument pas l’âge de trouver des prétextes plus ou moins fallacieux à l’attente tout à fait inacceptable qu’on nous imposait se mit à pleurer.
J’ai rigolé, j’ai songé à ma mauvaise foi et j’ai rigolé encore tout en berçant la nouvelle prunelle de mes yeux. Elle avait raison : la faire attendre était scandaleux.
C’est alors qu’un patient s’est levé : il attendait depuis une heure, avait la migraine et n’allait pas supporter ça longtemps. N’était-ce pas la moindre des politesse que de se taire dans une salle d’attente ?
Je le regardai en haussant les sourcils : imaginait-il sérieusement qu’une fille de 2 mois allait comprendre ce qu’il venait de vociférer ? imaginait-il parvenir à autre chose qu’à redoubler ses hurlements ?
En fait, il disait cela pour moi. Soit les parents savaient faire taire leur enfant, soit ils ne les emmenaient pas dans des lieux publics.
Je haussai encore les sourcils : parlait-il sérieusement ? pensait-il qu’une salle d’attente était comme un cinéma ou un théâtre ?
Apparemment oui, mais je n’étais pas la seule à le trouver ridicule. Une dame lui expliqua que les bébés n’avaient pas d’autres moyens que les cris pour s’exprimer, et qu’en général s’ils étaient chez le médecin c’est parce qu’ils ne se sentaient pas bien.
L’homme n’osa pas répliquer, la dame en imposait. C’est alors qu’un homme dont le tour allait venir proposa de faire passer Coccinelle en premier pour qu’elle arrête d’indisposer le monsieur et surtout parce qu’une si petite fille ne devait pas attendre.
Voilà comment une salle d’attente m’a redonnée espoir dans le genre humain (ouf, j’avais quand même une lourde responsabilité vis à vis de Coccinelle)
Published by Coléomum
-
dans
Mésaventures du quotidien
15 novembre 2008
6
15
/11
/novembre
/2008
07:38
Non seulement Coccinelle ne peut pas faire un geste sans engager tout son avenir, mais en plus elle doit à chaque instants subir la fatalité de l’hérédité. Vraiment, si j’écoutais mon entourage, elle aurait encore moins d’espace de liberté qu’une spinoziste.
Bien sûr depuis la minute où elle a respiré notre air, elle a du assumer son avenir physique contradictoire : pour les uns, elle ressemble à sa mère, pour les autres à son père.
Maintenant elle devrait aussi assumer le caractère de ses parents. Elle gazouille : elle sera bavarde comme sa mère. Elle dort tôt le soir : elle sera une grosse dormeuse comme son père… Elle pleure quand elle a faim : elle sera gourmande comme son père…
Je pense qu'on devrait juste la laisser vivre
Published by Coléomum
-
dans
Coccinelle grandit
12 novembre 2008
3
12
/11
/novembre
/2008
14:03
Coccinelle commence tout doucement à perdre sa divinité et à devenir humaine.
Elle commence à s’ouvrir au monde : elle sourit à ceux qui la regardent et elle commence à attraper les objets….
Bienvenue, ma chérie.
Published by Coléomum
-
dans
Coccinelle grandit
6 novembre 2008
4
06
/11
/novembre
/2008
07:11
Coccinelle a deux mois et déjà ne peut pas faire un geste sans engager son avenir.
Elle remue les pieds sans arrêts : elle aimera jouer au foot. Elle gazouille sans arrêt : elle sera bavarde comme sa mère. Elle serre sans cesse les poings : elle sera boxeuse. Elle pleure beaucoup : elle sera capricieuse…
Mais personne n’a donc eu un enfant ? Tous les bébés remuent les jambes, serrent les poings gazouillent et pleurent. Et cela n’engage en rien leur avenir…
Ces prédictions seraient plutôt drôles, si elle ne portait pas aussi sur moi.
- Tu la laisses s’endormir dans tes bras, ne t’étonne pas si après elle te mène la vie impossible.
- Tu la laisses pleurer dans son berceau, ne t’étonne pas après si elle souffre de carences affectives.
- Tu lui chantes « Ah vous dirai-je Maman », ne t’étonne pas après si elle est gourmande.
Ne puis-je rien faire qui ne soit pas irréverversible ?
Si, je pense que si… Je pense que ce qui est merveilleux c’est qu’aujourd’hui tous les mondes possibles sont ouverts devant Coccinelle et que ce serait dommage d’en refermer la moitié parce qu’on a à moitié lu des psychologues parlant de la petite enfance….
D’ailleurs rappelons que Coccinelle n’est pas encore une enfant, ni même un bébé, mais un petit alien qui vit comme un dieu sur terre.
Published by Coléomum
-
dans
Coccinelle grandit
3 novembre 2008
1
03
/11
/novembre
/2008
07:00
Il y a des pays où les congés maternité durent jusqu’à l’entrée en maternelle.
Là nul besoin pour la jeune maman de chercher un mode de garde, nul besoin de recourir aux services d’inconnus… Là on n’est pas pressé de voir les bébés grandir, on peut rester avec eux à la maison.
« Rester à la maison » Expression favorite des écoliers, des lycéens et des travailleurs. « Rester à la maison » : ne pas sortir, ne pas s’habiller, ne pas travailler… Lire, regarder des DVD, surfer sur Internet, jouer…
Dans ce sens, oui, j’aime rester à la maison.
Mais quand rester à la maison, signifie tenir la maison (ménage, cuisine…), je déteste rester à la maison.
Parce que rester à la maison dans ces conditions, ce n’est plus des vacances.
J’aime ma fille, mais j’aime travailler.
Et je sais que la plus part des femmes sont ainsi, de même que la plus part des hommes.
La prolongation du congé maternité, c’est une bonne solution pour ceux qui travaillent et ne savent donc pas ce que rester à la maison veut dire.
Et comme je l’ai déjà dit, une maman épanouie a des enfants épanouis.
Retourner au foyer, c’est la fausse bonne solution.
J’en arrive à la même conclusion que l’autre jour : C’est une horreur ces histoires de mode de garde.
Jeunes mamans de tous les pays unissons-nous et râlons….
Published by Coléomum
-
dans
Idées reçues
1 novembre 2008
6
01
/11
/novembre
/2008
06:34
Vous vous souvenez la vendeuse qui m'avait dit que les bébés d'aujourd'hui ce n'était plus ce que c'était? Vous vous souvenez ce prodigieux concept : "les bébés d'aujourd'hui"?
Et bien cette vendeuse n'est pas la seule à l'employer. Hier une conseillère commerciale me l'a sorti :
"Les bébés d'aujourd'hui sont beaucoup plus éveillés. Aujourd'hui c'est fou ce qu'ils peuvent faire à même pas trois mois!"
Donc voilà notre espèce aurait subi une sorte de mutation génétique qui l'aurait rendue plus intelligente... Si elle se poursuit nos enfants sauront lire à trois ans...
Vous y croyez, vous?
Moi pas. Je pense par contre que les parents d'aujourd'hui sont peut-être plus impatients avec leurs enfants, les sollicitent plus et du coup les empêchent de dormir.
J'ai remarqué que si je laisse Coccinelle des heures sur son transat et qu'en plus je lui raconte des contes, elle ne dormira pas. Mais pourtant je repère les signes de fatigues : elle baille, se frotte les yeux... Si je la mets dans son lit, elle s'endort. Pas tout de suite, parfois même en pleurnichant, mais elle s'endort.
A votre avis, qu'est-ce qui est mieux pour elle?
D'être éveillée et de prendre de l'avance sur le programme de maternelle ou de combler son besoin de sommeil?
Published by Coléomum
-
dans
Mésaventures du quotidien
